Vous souhaitez offrir un téléphone ou choisir votre futur précieux ? Si les fiches techniques affichées par les revendeurs en ligne et les boutiques physiques vous laissent perplexes, ce dossier est fait pour vous. Nous y décortiquons l’essentiel des éléments à prendre en compte pour comprendre de quoi il retourne, et comment choisir votre smartphone en parfaite connaissance de cause. Parce que non, le « il est vraiment bien, d’ailleurs je l’ai acheté » lancé par un vendeur à l’air convaincu, ce n’est suffisant.
L’écran : LCD, OLED, HD, QHD, HDR ?
L’écran est l’un des éléments primordiaux à considérer lors de l’achat d’un téléphone, puisque c’est lui qui assurera l’essentiel du confort qu’il vous procurera. Et pour bien le choisir, il n’est pas question de se contenter de vérifier le nombre de pixels.
Le type de dalle
Au moment de choisir un smartphone, la caractéristique qui importe sans doute le plus quand on s’intéresse à l’écran est la technologie de dalle utilisée. Deux grandes technologies s’affrontent, le LCD (LCD IPS le plus souvent) d’un côté et l’OLED de l’autre (POLED, AMOLED, etc.). Plus récentes, les technologies OLED ont longtemps été réservées au marché haut de gamme.
L’avantage de l’OLED est de permettre à l’écran d’afficher des noirs parfaits, et donc un contraste infini, car le rétroéclairage est géré individuellement par pixels. Toute chose égale par ailleurs, l’OLED devrait donc l’emporter sur un écran LCD au moment de faire un choix. Mais il y a d’autres critères à prendre en compte. Le fait qu’un écran est en IPS LCD ou OLED ne signifie pas obligatoirement qu’il s’agit d’un bon écran : les angles de vision, le contraste, la calibration, le rendu des couleurs diffèrent en fonction des modèles. Une chose est sûre, si vous voyez mention d’un écran LCD TN, fuyez.
La définition et la résolution
La définition d’un écran est bien sûr très importante (le fameux HD, Full HD ou QHD), mais elle ne fait pas tout. Aujourd’hui, la plupart des smartphones proposent une définition d’écran suffisante pour une utilisation quotidienne, au moins 1280 x 720 pixels voire 1920 x 1080 pixels. Les meilleurs smartphones intègrent des écrans QHD ou 4K UHD, qui multiplient les pixels à l’écran et permettent un affichage plus fin des textes, rendant la lecture plus agréable.
En savoir plus : Bien comprendre la différence entre définition et résolution...
Mais pour bien comprendre ce que ces jolis chiffres recouvrent, il faut d’abord les mettre en regard de la diagonale de l’écran. Car ce qui importe, c’est non seulement la définition de l’écran (HD, Full HD…), mais aussi sa résolution, soit le nombre de pixels affichés par pouces, les fameux “ppp” (pixels par pouce”) ou ppi (pixels per inch, dans la langue de Shakespeare) ou encore dpi (dot per inch). À partir de 330 ppp, les pixels seront quasi-invisible à l’œil nu et les différences entre les résolutions seront plus difficiles à discerner. À partir de 400 ppp, c’est un écran avec une très bonne résolution.
Le format et l’encoche
Les fiches techniques mentionnent au moins la diagonale de l’écran, mais elle ne suffit pas à décrire son format. En effet, les fabricants essaient depuis quelques années de maximiser la taille de l’écran par rapport au châssis du smartphone, et ont donc dévié de l’habituel format 16:9 pour adopter des ratios plus longs, en 18:9, 19:9 et même 21:9.
Ce format peut se déterminer en regardant la définition de l’écran (1920 x 1080 est du 16:9, 2160 x 1080 est du 18:9), mais aussi, et surtout en regardant les photos de l’appareil. Cela permettra aussi de vérifier la présence d’une « encoche » coupant l’écran en deux pour laisser la place aux capteurs en façade.
Le traitement du verre
D’autres éléments sont bien sûr à prendre en compte pour bien comprendre les fiches techniques. Regardez s’il est fait mention d’un quelconque traitement anti-rayures, qui accroîtra sensiblement la durée de vie de votre appareil. Le plus répandu, le Gorilla Glass de Corning, est très efficace. L’écran peut également bénéficier d’un traitement oléophobique contre les traces de doigt, mais ce détail est rarement inscrit sur les fiches techniques des appareils.
Le design : plastique, verre ou métal ?
On ne va pas vous l’apprendre, l’appréciation du design d’un téléphone est surtout subjective. En revanche, la prise en main, la qualité des matériaux et le toucher peuvent (et doivent !) être des critères que l’on ne peut pas toujours juger devant la fiche d’une boutique en ligne. Dans un monde idéal, tous les potentiels acheteurs devraient prendre au moins une fois en main le téléphone qu’ils visent. Et si ce n’est pas le cas, encore une fois, il faut se fier aux différents tests.
Si la forme des smartphones change assez peu, il faut faire attention aux matériaux utilisés. En général, l’avant est recouvert d’une couche de verre et le cadre est en métal, le plus souvent de l’aluminium, mais tout se joue au dos. Certains fabricants utilisent le plastique, résistant et pratique pour le passage des ondes, mais les matériaux comme le verre ou l’aluminium sont souvent plus appréciés du public. Le verre a l’avantage d’également permettre le passage des ondes, et l’intégration de la charge sans fil.
Le cas des smartphones d’entrée de gamme demande un peu plus d’attention. Bien souvent, les smartphones à moins de 150 euros sont entièrement en plastique. Il faut donc prendre soin de vérifier que les finitions sont bien au rendez-vous : la coque grince-t-elle quand vous la serrez ? Si la coque est amovible, vous semble-t-elle fragile ? Pensez-vous que ce tiroir à carte microSD ou carte SIM puisse tenir deux ans ? Est-ce que je supporterai d’avoir en main un tel smartphone pendant plusieurs années ? Attention, dans le domaine du design des smartphones d’entrée de gamme, ce n’est pas parce que vous prenez une grande marque (Samsung, HTC, LG) que les matériaux utilisés et les finitions seront de meilleure qualité que ceux de smartphones de marques moins connues.
Dernier point de design, certains smartphones (chez Sony notamment, mais aussi chez Samsung ou Apple) sont résistants à l’eau et certains sont étanches. Nous vous expliquions le pourquoi du comment des smartphones étanches dans un dossier dédié, mais si vous voyez « IP67 » ou « IP68 » sur la fiche technique, vous vous ferez moins de mouron pour votre appareil en cas de chute dans la piscine ou les toilettes. Vous avez également notre sélection de smartphones waterproof à cette adresse.
La version d’Android : Pie au minimum
Lorsque l’on s’intéresse à la version d’Android installée sur le téléphone, trois questions se posent. La première est de savoir sous quelle version d’Android est installée le téléphone, la deuxième de savoir s’il bénéficiera de mise à jour au cours de sa vie et la troisième de vérifier l’interface utilisée. Les fabricants qui souhaitent installer Android et avoir accès au Play Store doivent suivre plusieurs règles imposées par Google. Pour autant, ils peuvent assez profondément modifier l’expérience utilisateur au niveau logiciel qui sera proposé sur leurs appareils.
Première étape donc, vérifier la version d’Android installée par défaut sur l’appareil. Dans la mesure du possible, il faut que celle-ci corresponde à la dernière version publiée par Google. La firme a lancé Android 8.0 Oreo à l’été 2017, et Android 9.0 Pie à l’été 2018. Avoir la dernière version en date signifie que le smartphone ne commence pas avec une version de retard à rattraper sous forme de mise à jour. Android 10 Q entrera dans la danse dans sa version finale à l’été 2019.
On arrive au deuxième point, la fameuse question des mises à jour qui hante depuis longtemps Android. Quand on parle de mise à jour, cela comprend deux choses, d’abord les mises à jour de fonctionnalités, mais aussi et surtout les mises à jour de sécurité. Chaque fabricant a sa politique de mise à jour, et généralement seuls les smartphones haut de gamme bénéficient vraiment de 2 ans de mises à jour majeures et un suivi de 3 ans pour les patchs de sécurité.
Un smartphone certifié Android One signifie que la marque est en partenariat avec Google, et que le suivi des mises à jour devrait donc être meilleur et plus long. N’hésitez pas à vérifier l’historique d’une marque pour le suivi des précédentes mises à jour d’Android, pour savoir le smartphone visé a une chance d’avoir un bon suivi.



Enfin il reste la question de l’interface. Comme dit plus haut, les fabricants peuvent modifier l’expérience Android pour y ajouter leurs propres services, des applications supplémentaires, des fonctionnalités ou revoir des éléments de design pour les mettre à leurs couleurs. Certains comme Nokia ou Essential privilégient l’utilisation d’une interface très proche de Google, permettant un développement plus rapide des mises à jour, alors que d’autres revoient intégralement l’expérience utilisateur, comme Huawei EMUI ou Xiaomi MIUI. Ces interfaces ajoutent bien souvent des fonctionnalités manquantes et bienvenues à l’Android de Google, mais attention à la redondance des applications du constructeur, à la fluidité de l’expérience et au suivi des mises à jour.
Snapdragon, Kirin, MediaTek… et la RAM
L’évaluation de la partie hardware du téléphone est sûrement la chose la plus délicate à suivre pour un novice. Et en la matière, les fiches techniques, qu’elles soient affichées en magasin ou sur les boutiques en ligne, sont souvent obscures, pour ne pas dire très floues. Les constructeurs, comme les distributeurs n’hésitent pas à indiquer « processeur quad core cadencé à 1,2 GHz » ou plus tout simplement « processeur : Snapdragon quad core ». Disons-le d’emblée, aussi peu d’informations ne permettent pas du tout de conclure sur les performances d’un appareil. Pour s’y retrouver, il n’y a malheureusement pas de miracle, il faut faire quelques recherches pour comprendre ce que recouvrent ces spécifications.
Commençons par la base. Les processeurs des smartphones, les puces centrales qui s’occupent de la majorité des calculs et dont dépend la puissance du téléphone, ne sont pas tout à fait identiques aux processeurs que l’on retrouve, par exemple dans les PC. Pour les téléphones et les tablettes, on parle plutôt de SoC, pour System on a Chip. Il s’agit en fait d’une puce qui comprend à la fois le processeur (CPU), mais aussi la puce graphique (GPU), l’équivalent d’une carte graphique sur un PC, et beaucoup d’autres choses : le modem, les capteurs, le GPS, l’ISP pour la photographie et ainsi de suite. Mettons de côté tout cela pour nous intéresser au processeur lui-même.
Le processeur
Ce processeur comprend un ou plusieurs cœurs, chacun d’eux basé sur une architecture, et avec une fréquence maximale donnée. Ce sont les trois critères obligatoires qui permettent de jauger la puissance d’un processeur sur le papier. L’architecture est particulièrement importante : un SoC haut de gamme avec quatre cœurs cadencé à 1,2 GHz peut être bien plus performant qu’un processeur à huit cœurs cadencé à 1,5 GHz.
Il y a aujourd’hui deux principaux fabricants de SoC qui n’appartiennent pas à une marque de smartphone : Qualcomm et MediaTek (Intel et Nvidia ont abandonné le marché des smartphones). Certains fabricants comme Apple, Huawei (Kirin) ou Samsung (Exynos) développent leurs propres processeurs. Chacun d’entre eux dispose de SoC plus ou moins performant et donc plus ou moins cher. Qualcomm, un constructeur américain, pour commencer, divise actuellement (et pour faire simple) ses processeurs en quatre catégories : les Snapdragon 4xx, les Snapdragon 6xx, les Snapdragon 7xx et les Snapdragon 8xx, qui correspondent schématiquement à l’entrée de gamme (4xx), au milieu de gamme (6xx, 7xx) et au haut de gamme (8xx).
Pour résumer, on pourrait dire que les SoC de Qualcomm sont une valeur sûre. À condition d’être épaulés par une quantité de RAM suffisante (au moins 2 Go), leurs performances sont dans l’ensemble très correctes. Surtout, ces SoC sont équipés de très bons GPU, qui assurent une bonne fluidité graphique lorsque l’on fait tourner des jeux.
Les SoC MediaTek se retrouvent généralement sur les smartphones d’entrée et de milieu de gamme. Le problème de MediaTek, c’est que ce dernier ne dispose pas d’une classification aussi claire et ordonnée que Qualcomm. Il est donc bien souvent très difficile de savoir à quel processeur on a affaire et si celui-ci est plutôt d’entrée ou de milieu de gamme. Pas de secret pour vérifier leur puissance, il faut consulter des tests et des fiches techniques. Néanmoins, les derniers SoC à huit cœurs de MediaTek sont très convaincants et parfois plus puissants que ceux de Qualcomm.
Sur la question de la puissance des smartphones, d’une manière générale, il n’y a pas trop de questions à se poser sur les téléphones haut de gamme. Tous, ou presque, disposent de composants haut de gamme et souvent très performants. Au point que l’utilisateur n’utilisera pratiquement jamais à fond son SoC. La prudence est surtout de mise sur les smartphones d’entrée et de milieu de gamme. N’hésitez pas à chercher la référence sur le Net et à regarder les performances dans des tests d’appareils équipés du même processeur, de la même quantité de RAM et de la même définition d’écran que le smartphone visé. Sur FrAndroid, par exemple, nous prenons toujours le temps de lancer quelques benchmarks sur les téléphones que nous testons pour évaluer leur puissance et les comparer à des appareils de la même gamme de prix. Ces tests viennent valider ce que l’on peut ressentir en utilisant le smartphone au quotidien.
La RAM
Enfin, sur le sujet de la RAM, nous serons catégoriques : n’achetez pas de smartphone avec moins de 2 Go de RAM, c’est le minimum syndical pour faire tourner correctement et l’OS et les applications. Même Android Go, dédié aux petites configurations, ne réussit pas à offrir une expérience vraiment à la hauteur selon nous.
À partir de 4 Go, l’utilisation devient confortable et 8 Go ou plus garantissent de ne pas avoir de problèmes pour garder un grand nombre d’applications en tâche de fond.
Appareil photo : le nombre de mégapixels ne fait pas tout
À l’heure où les ventes d’appareils photo compacts s’effondrent au profit des smartphones, l’aspect photo des fiches techniques est à étudier de près. En gardant à l’esprit que le nombre de mégapixels, c’est bien, mais que c’est loin d’être l’essentiel. Gardez bien cela en tête quand vous choisirez votre smartphone.
HDR, mode nuit, capteurs, objectifs… On vous explique tout sur la photo sur smartphone
Comme sur un appareil photo traditionnel, plusieurs données importent. Si elle est mentionnée, la taille du capteur devra rentrer en ligne de compte. Plus ce capteur est grand, mieux ce sera. Mais retenez tout de même qu’un capteur photo de smartphone aura bien du mal à équivaloir celle d’un appareil photo traditionnel et pour cause, le format d’un téléphone est bien trop petit pour y loger un gros capteur, à moins d’y concéder une excroissance disgracieuse. Vous pouvez être tatillon et vérifier la taille des photosites (plus ils sont grands, plus ils seront capables de capturer de l’information comme de la lumière).
Après le capteur, passons à l’optique. L’ouverture est généralement mentionnée par les constructeurs de smartphones haut de gamme, il s’agit du chiffre formulé ainsi « f/1,7 » ou « f/2 ». Retenez que plus ce chiffre est petit, plus la lentille est large et donc mieux ce sera pour restituer une illusion de profondeur de champ et capter beaucoup de lumière.
Toujours dans le domaine du haut de gamme, certains constructeurs évoquent leur système “OIS”, soit Optical Image Stabilization, la stabilisation optique de l’image. Celle-ci est mécanique et non logicielle, permettant d’atténuer l’effet de flou lorsque vous bougez et donc de capter plus de lumière en basse luminosité sans avoir un cliché flou. Si vous prenez beaucoup de photos avec votre téléphone, ou que vous filmez, c’est un must have.
Ces points ne sont rien sans une partie logicielle adaptée, puisque le traitement photo est à la base de la photographie numérique. Les constructeurs misent beaucoup sur le traitement automatique des photos géré par le SoC du smartphone, et chaque marque a ses algorithmes souvent mis en avant comme de « l’intelligence artificielle ». En la matière, Google s’est particulièrement illustré en proposant un excellent mode portrait sur ses smartphones Pixel.
Certains téléphones satisferont les utilisateurs de logiciels à la Lightroom, puisqu’ils produisent des clichés au format RAW, c’est-à-dire des photographies brutes. Ce format brut permet de capturer bien plus d’informations pour éditer ensuite vos photos (et corriger quelques aberrations). Attention, si vous souhaitez en profiter, il vous faudra beaucoup de mémoire disponible puisque les fichiers atteignent plusieurs dizaines de Mo. Même combat pour les amateurs de vidéo : le format offrant la plus haute définition est bien sûr la 4K (au-dessus des Full HD et HD 720p), mais tout cela encombrera sérieusement la mémoire de votre téléphone. Vérifiez donc la quantité de stockage disponible et la présence ou l’absence d’un slot microSD.
Et si le smartphone a plusieurs caméras ?
Aujourd’hui, la majorité des smartphones propose au moins deux caméras à l’arrière. C’est une évolution intéressante à plus d’un titre, mais les fabricants ont adopté des stratégies différentes. En effet, on retrouve trois types de modules doubles caméra :
- Les capteurs couleurs et monochromes : comme Huawei, Honor ou encore Essential, ces smartphones possèdent un capteur couleur et un autre noir et blanc. Le capteur noir et blanc, en plus de proposer des clichés monochromes, permet de capturer des éléments supplémentaires (comme du contraste, par exemple) par rapport à la première caméra RGB. Cela permet également d’accentuer les profondeurs de champ, pour créer de super portrait (le bokeh est créé artificiellement par le logiciel).
- La caméra téléobjectif : Apple et Samsung proposent une seconde caméra avec une optique différente. Elle permet souvent de créer des photographies en équivalant 50 mm, ce qu’ils nomment du « 2x ». Il s’agit d’une façon d’introduire un zoom optique sur le smartphone : une caméra classique, souvent avec un angle de vue à 70 degrés, et une caméra « zoomée ». Les deux caméras combinées peuvent aussi créer des photos avec du bokeh artificiel.
- L’ultra grand-angle : LG, mais aussi Asus, proposent une seconde caméra ultra grand-angle (angle de vision de 110 à 130 degrés). On se trouve donc avec la possibilité de faire des clichés assez similaires à ceux d’une GoPro, en plus de la caméra classique qui, elle, est généralement grand-angle.
Tous ces avantages peuvent être conjugués en multipliant les capteurs au dos, à condition de les maîtriser. On remarque aussi de plus en plus de smartphones équipés de trois ou quatre capteurs, ajoutant notamment un capteur TOF pour mieux gérer les effets de profondeur. Vous pouvez aussi tomber sur une exception comme le Nokia 9 Pureview qui conjugue ses cinq objectifs pour améliorer la qualité des images.
Enfin, nous ne l’avons pas évoqué : tous les points soulevés dans cette partie peuvent être appliqués à la caméra frontale. Vérifiez la taille du capteur, la qualité de l’optique, mais aussi la présence d’une seconde caméra d’appoint.
Espace de stockage : eMMC, UFS et capacités
Vous allez investir dans un smartphone, l’heure est donc à la sagesse : demandez-vous quels usages vous en ferez. Si vous êtes un gros consommateur de films hors-ligne, que vous adorez enregistrer des vidéos et prendre des photos, que votre musique vous suit partout et que vous téléchargez des jeux en pagaille ? Il vous faut donc de quoi stocker tout cela.
Les affaires commencent du côté de la mémoire interne, souvent réduite comme une peau de chagrin chez les smartphones d’entrée de gamme. Si 8 ou 16 Go étaient acceptables il y a quelques années, on demandera aujourd’hui au moins 32 Go de stockage pour un usage polyvalent, voire 64 Go quand on commence à monter en gamme. Les meilleurs smartphones proposent jusqu’à 512 Go de stockage interne. Le type de mémoire est aussi important, il sera gage de rapidité d’accès et de vitesse de transfert. Les smartphones les moins chers proposent de la mémoire eMMC, mais on conseillera si possible de la mémoire UFS (UFS 2.1 ou 3.0) bien plus performante.
Autre point à noter : votre téléphone dispose-t-il d’un port microSD ? Si les applications que vous téléchargez sur le Play Store s’installent sur la mémoire interne de votre appareil, les téléchargements supplémentaires, mais aussi les photos que vous prenez et chaque autre contenu peut être placé sur une carte mémoire. Là aussi, il faudra faire attention à la capacité de carte mémoire maximale autorisée par votre téléphone (grosso modo, de 32 Go à 2 To) : on vous explique le pourquoi du comment dans ce dossier consacré aux cartes microSD. Attention, certains smartphones double SIM proposent des ports hybrides. Cela signifie qu’il faudra choisir entre placer une seconde carte SIM ou avoir une carte microSD.
Batterie : la délicate question de l’autonomie
Il y a peu de choses à vérifier du point de vue des batteries lorsque vous achetez un smartphone. Elles sont globalement toutes de type lithium-ion (rares sont les batteries li-po) et leur qualité dépend essentiellement de leur fabricant. Leur capacité, c’est-à-dire l’énergie qu’elles peuvent accumuler, s’exprime en mAh.
En savoir plus : Tout savoir sur les batteries : mythes
Une batterie de 3 000 mAh ou moins est considérée comme une petite batterie sur smartphone, qui permettra généralement de tenir tout au plus une journée, avec une utilisation plutôt légère de l’appareil (pas de gros jeux 3D par exemple). À partir de 3 500 mAh, on parle plutôt d’une batterie volumineuse, et selon la consommation du processeur et de l’écran, le smartphone sera capable de bien mieux tenir, parfois même jusqu’à 2 ou 3 jours avec les optimisations logicielles du fabricant.
Pour regagner rapidement quelques heures d’autonomie, les constructeurs proposent de plus en plus souvent la « charge rapide » sous différents noms marketing (Dash charge, Quick charge, Fast charge, etc.). Le plus important ici est de vérifier la puissance en sortie du chargeur fourni avec l’appareil. Avec un chargeur de plus de 15 ou 20W, le smartphone pourra souvent gagner 30 à 50 % de batterie en une trentaine de minutes. Attention, il ne s’agit pas d’une charge linéaire, c’est-à-dire que la première moitié de la batterie se charge très rapidement tandis que la deuxième est beaucoup plus lente à se remplir. C’est le bon moment pour vérifier si le smartphone propose une prise micro USB vieillissante, ou un port USB Type-C, la nouvelle connectique universelle.
Les détails qui peuvent tout gâcher
Voici pour finir quelques détails auxquels il faut faire attention.
La ou les cartes SIM : si la majorité des smartphones sont simple SIM, de plus en plus d’appareils permettent d’embarquer deux, voire trois cartes SIM au sein du même téléphone. Ne rêvez pas pour autant. Le téléphone ne captera pas autant de réseaux 3G/4G qu’il a de carte SIM. La première carte SIM fait généralement office de carte principale et permet à la fois de recevoir les appels et d’utiliser Internet. Toutes les autres cartes SIM ne serviront ensuite en général que pour des appels ou des SMS. Enfin, faites attention au format de la carte SIM. Si les smartphones sont très majoritairement nano SIM, certains embarquent encore des slot microSIM. Ce serait bête d’avoir un nouveau téléphone et de ne pas pouvoir l’utiliser à cause d’une carte SIM trop grande.
Précisons aussi que les opérateurs fournissent aujourd’hui des cartes triple découpe pour éviter les mauvaises surprises.
Il existe deux grandes catégories de technologies dual SIM : dual active (DSDA) ou dual standby (DSDS). La première catégorie permet de recevoir un appel sur une carte SIM pendant que la seconde est déjà en ligne alors que ce fonctionnement est impossible en mode dual standby.
La compatibilité 3G/4G : On ne l’a pas spécifié dans ce guide, mais il faut systématiquement vérifier la compatibilité avec les réseaux 4G du téléphone. Si la compatibilité avec la 4G ne pose aucun problème avec les smartphones vendus sur le sol français, c’est toutefois beaucoup moins évident pour les smartphones importés, qui sont parfois compatibles avec des bandes de fréquences 4G spécifiques. Pour savoir si ces smartphones sont compatibles avec les bandes de fréquences 4G françaises, nous avons rédigé un guide des écueils à éviter lorsque l’on importe un smartphone d’Asie.
La compatibilité 4G+ (LTE Advanced) : la plupart des smartphones haut de gamme proposent la 4G+. Nous avons dédié un article à ce sujet. Comment ça marche ? Les opérateurs agrègent les bandes de fréquences 4G pour augmenter les débits. Il faut un smartphone avec un modem 4G compatible et plusieurs antennes. La plupart des smartphones Android au-dessus de 300 euros sont compatibles avec cette technologie, néanmoins il y a des exceptions. Par exemple, un smartphone chinois qui n’a pas toutes les bandes de fréquences (voir plus haut). Mais c’est aussi le cas de certains smartphones dual SIM, qui ne peuvent pas agréger les bandes.
Le DAS ou débit d’absorption spécifique : on ne va pas vous expliquer en détail ce qu’est le DAS. Ce qu’il faut retenir, c’est que plus le DAS est élevé, plus il est nocif pour la santé. En France, le DAS maximum autorisé par la loi est de 2 W/kg, maximum censé être bénin.
Le SAV : tous les SAV des constructeurs ne se valent pas. En effet, la grande majorité des constructeurs préfèrent maintenant sous-traiter le SAV. Comme nous l’avions vu dans notre dossier sur les écrans cassés, la prise en charge téléphonique varie grandement d’un constructeur à l’autre : numéros surtaxés, attentes longuettes et autres formulaires à remplir peuvent changer du tout au tout.
Pour finir
Gardez bien en tête que le choix d’un smartphone n’est pas anodin. Si vous l’achetez nu, il vous coûtera forcément une ou plusieurs centaines d’euros, c’est un objet qui vous accompagnera partout au quotidien et à ce titre ses défauts vous sauteront plus rapidement aux yeux que n’importe quels autres objets technologiques. D’une manière générale, voici les derniers conseils que nous pourrions vous donner :
- Commencez par vous poser les bonnes questions : quel prix maximum je désire mettre dans mon téléphone ? Quelle est la taille maximum d’écran que je désire ? Quelle est la taille maximum de la coque ? Pour quels usages mon smartphone va me servir : regarder des vidéos ? Utiliser les réseaux sociaux et se connecter à Internet ? Travailler ? Jouer ? Ce sont vraiment les premières questions obligatoires à se poser et c’est seulement ensuite que vous pourrez commencer à cibler des appareils et vous intéresser à leurs fiches techniques.
- N’hésitez pas à mettre un certain prix dans votre téléphone. Cela ne signifie pas qu’il faille obligatoirement mettre le plus haut prix. Si pour vous, le smartphone est un élément important et indispensable dans votre vie, fixez-vous un budget d’au moins 250 ou 300 euros. En 2018, les smartphones de milieu de gamme compris entre 200 et 500 euros sont d’excellente qualité et peuvent facilement durer deux à trois ans. Et si vous voulez un bon téléphone avant un téléphone dernier cri, n’hésitez surtout pas à regarder les smartphones haut de gamme de l’année précédente. Leur prix a souvent été divisé par deux en 12 mois !
- Avoir un téléphone puissant, avec un bel écran et la dernière version d’Android, c’est bien, mais avoir un smartphone qui nous plaît, c’est encore mieux. C’est peut-être ce qu’il y a de plus dur dans le choix d’un smartphone aujourd’hui : allier puissance, capacité et beauté. Il y a toutefois plus de choix que jamais et dans toutes les gammes de prix. Vous trouverez forcément votre bonheur !
Découvrez d’autres guides d’achats réalisés par la rédaction
Choisir son smartphone peut donc être une longue quête. Pour vous y retrouver plus facilement, retrouvez notre guide des meilleurs smartphones Android à cette adresse, mais pas seulement :
- Les meilleurs smartphones haut de gamme
- les meilleurs smartphones à moins de 500 euros
- Les meilleurs smartphones sous la barre des 400 euros
- Les meilleurs smartphones sous la barre des 300 euros
- les meilleurs smartphones à moins de 200 euros
- les meilleurs smartphones à moins de 100 euros
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